• Association 1901, et Membre du TAC Omnisport, nous avons pour vocation de partager la même passion du cyclisme. 

  • Quelques pages d'histoire rédigées par : Philippe Lyardet 

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Histoire

Mon propos aujourd’hui, à travers cette histoire du cyclisme touquettois, est moins de valoriser les aspects purement sportifs et techniques de ce sport, que de vous raconter au travers d’anecdotes les aspects sociaux, économiques ou politiques du cyclisme local. C’est un peu une histoire de la station vue à travers le prisme du sport cycliste que je vous propose aujourd’hui, une histoire que je vais pouvoir survoler grâce aux journaux locaux que j’ai pu lire à la Société Académique du Touquet.

 

Les balbutiements

Alors que Montreuil (en 1890), Etaples ou Berck ( en 1892) ont déjà organisé des « courses de vélocipèdes », il faut attendre 1899 et une réclame dans le journal le Paris-Plage (très rare à l’époque dans la presse !) pour découvrir la première trace de pratique sportive du vélo dans la station. Et encore…Le magasin Bozino , spécialisé dans les cycles et automobiles, propose en effet la location, la réparation, la vente et l’échange de vélos.

A ma connaissance, la première véritable compétition cycliste dans notre commune, le Grand Prix de Paris-Plage, a lieu le 15 août 1901. Elle est remportée par Pierre DUFOURMONTEL. Les lots offerts aux champions sont alors de grande qualité (rien à voir avec les coupes d’aujourd’hui…) : un objet d’art en terre cuite au premier, une aquarelle au 2ème et une médaille au 3ème.

Quant au premier Paris-Plageois à figurer dans un classement, il s’agit d’un certain MAILLARD, 3ème d’une épreuve organisée par l’Association Amicale des Commerçants d’Etaples, 10 jours plus tard, le 25 août 1901.

Evidemment, lors de l’inauguration du nouveau Champs de Sports au Château du Touquet, le soir du 13 juillet 1903, on donne le départ d’une course de bicyclettes. Les coureurs vont virer à Montreuil pour revenir au Touquet (soit un parcours de 30 km). Le Baron Pierre de COUBERTIN préside les festivités, John WITHLEY fait un discours et Mme de SAINT-JULIEN et Lady WOOD remettent le prix au vainqueur, un britannique nommé ROUCK.

Dans le numéro du 6 septembre 1908 de Paris-Plage, le Directeur Artistique du Casino, Marc MARIO (membre de la Société Académique de 1906 à 1908…), se lance dans un long et très étonnant plaidoyer pour que le sport cycliste prenne son essor dans la station. « (…) D’abord un vélodrome. Voilà le gros morceau de ce projet. Un vélodrome à Paris-Plage, parfaitement, comme au Parc des Princes et à Neuilly. (…)Quand j’ai eu cette idée, que j’ai suggérée à M. PLANSON, un ami qui, venu de Berck, tient cette année un important garage à vélos, avec leçons en manège à couvert (…) ses yeux ont brillé derrière les verres de son lorgnon… Et, quand il a vu que je ne plaisantais pas, quand il a compris que ma proposition était sérieuse, que ce projet était réalisable, il a réfléchi pendant 8 grands jours, puis il m’a dit :’ Eh bien ! Oui, çà me va !…Cà coûtera cher, parce qu’il faut que ce soit beau, mais çà ne fait rien, je trouverai l’argent nécessaire !… Seulement, il faudra m’aider ?’. Je le lui promis (…) Et aussitôt, cet homme aimable, mais qu’il faut connaître, car il pense plus qu’il ne parle, m’a exposé ce qu’il avait déjà combiné pour faire un vélodrome moderne, digne de Paris-Plage (…)Les courses !… on en organisera tant qu’on voudra ; c’est toujours un spectacle intéressant .(…) J’ai versé tout ce programme sous les regards émerveillés de M. PLANSON, et je l’ai communiqué aussi à M. STONEHAM, à M. SEGUIN, Directeur du Touquet Syndicate, à M. SOUCARET, Directeur de la Société Générale du Touquet et à M. RECOUSSINE, le nouveau Maire de Paris-Plage. (…) Ce qu’il y a de bon dans ce projet, c’est qu’il est d’une réalisation rapide et je me tromperais fort si, l’année prochaine, ceux qui viendront en avant-coureurs pour Pâques, ne verraient pas le vélodrome de Paris-Plage fort avancé et prêt à ouvrir son enceinte, à la porte monumentale, dès le début de la saison. Tous les concours ont été acquis avec tant d’empressement que c’est presque comme si c’était fait…(…) Arrivons à l’U.V.P.P. maintenant. Ces 4 lettres empruntées au moderne hiéroglyphisme sportif signifient Union Vélocipédique de Paris-Plage. Un vélodrome doit s’appuyer sur une société vélocipédique, cela va de soi. Et puis, pourquoi ne pas grouper comme partout ailleurs, tous les fervents du sport cycliste de Paris-Plage et du Touquet ? Aussitôt, je me suis mis en rapport avec l’U.V.F. J’ai demandé à la grande société, faite de la fédération de toutes les sociétés cyclistes de France, la marche à suivre, son appui, ses statuts modèle et l’affiliation de l’U.V.P.P. à l’U.V.F. Tout cela est déjà chose faite. Mais le plus amusant est la conséquence de tout cela à mon égard : on m’a demandé en qualité d’inspirateur du projet, d’être le Président d’Honneur de cette U.V.P.P. et je n’ai pas osé refuser, bien que… l’avouerai-je ?… Je n’ai jamais enfourché une bécane de ma vie.(…) ». Le vélodrome n’est jamais construit et l’U.V.P.P. ne fait plus jamais parler d’elle… Pourquoi les projets de MM. MARIO et PLANSON n’ont pas abouti ? Mystère…

La première grande course cycliste impliquant la station est bien sûr Paris-Paris-Plage, en juillet 1910. ( La seconde et dernière édition a lieu lors de la Pentecôte 1911 ) Organisée par l’Union Athlétique de Suresnes, elle est remportée par le futur vainqueur du Tour de France, Henri PELISSIER. Les cyclistes subissent de violentes averses de pluie. Sur les 34 engagements réunis, 22 seulement prennent le départ – à 6 h du matin ! - et 12 coureurs réussissent à franchir la ligne d’arrivée. La performance de PELISSIER est jugée remarquable pour un amateur : il accomplit les 227 km du parcours à une moyenne de 27 km/h.. Un tandem de piste lui est offert. Le comité de publicité du Touquet Paris-Plage donne 500 francs pour l’organisation de cette course (un journal coûte alors 5 centimes…) Achille DUCHENNE (sportsman touquettois ) publie dans la Vie Sportive du Touquet Paris-Plage du 23 juillet 1910 un petit poème dédié aux derniers des coureurs de Paris-Paris-Plage :

 

Le Vaincu

Couvert de boue, courbé, presqu’une loque humaine

Il pédale sans cesse et sur le long chemin,

Dur calvaire du sport, de ses roues qu’il entraîne,

Il trace sur le sol un sillon incertain.

Il n’a plus de vigueur, sa tête est abattue

L’habitude elle-seule a permis son effort,

Mais isolé, sachant qu’il a course perdue

Il vole vers le but sans maudire son sort

 

Durant le Tour de France 1910, les Paris-Plageois peuvent voir chaque soir à la vitrine de M. DELAMBRE ( Imprimerie, librairie, papeterie ) les résultats officiels affichés. Le magasin se situe au Chalet Perce-neige, rue de Paris.

En août de la même année, plusieurs coureurs Paris-Plageois obtiennent leur brevet militaire à Montreuil en effectuant 150 km à vélo. Eugène QUETELARD, vainqueur d’un Roubaix-Calais et « licencié » à l’U.V. Montreuil, triomphe facilement ( en 5h44min20sec ) devant son frère Louis…

A la fin de ce mois d’août 1910, Marcel HOCHART, membre du Club Sportif du Touquet Paris-Plage ( société omni-sports ) et spécialisé dans le cross-country, remporte la première course cycliste à laquelle il participe (Berck-Montreuil-Berck minimes). Il s’agit là probablement de la première victoire d’un coureur membre d’une association de la station.

Le 2 juillet 1911, le Tour de France passe à Etaples. (1ère étape : Paris-Dunkerque ) La Vie Sportive du Touquet Paris-Plage ne voulant pas rester inactive décide d’offrir un prix de 20 francs au premier coureur passant le calvaire, situé sur le quai d’Etaples.

Un Paris-plageois, MARCHAND, participe en 1911 au Circuit Français Peugeot, réduction du Tour de France offert aux indépendants.

Les courses touquettoises sont alors organisées par des commerçants : M. DUPREZ (Auto-Garage Universel, rue de Moscou ) et M. OCTOR (dépositaire de presse ) avec l’aide technique du club étaplois ou de la toute récente Union Sportive du Touquet-Paris-Plage (U.S.T.P.P. )

 

L’âge d’or

Relativement rapidement après la Première Guerre Mondiale, la pratique sportive cycliste reprend. A l’occasion de la ducasse, l’U.S.T.P.P. organise le 8 mai 1921 une course pour cyclistes de niveau modeste. Le parcours passe par Etaples, Montreuil et Berck et totalise 50 km. La distribution des dossards s’effectue au Grand Hôtel où est aussi installé le vestiaire. Dans le règlement de l’épreuve, on peut noter les articles 7 et 8 :

«- Le contrôle d’arrivée sera fermé au bout du temps nécessaire pour accomplir le parcours à une moyenne de 20 km/h.

La mauvaise tenue sur la route, ainsi qu’au départ ou à l’arrivée, vaudra aux délinquants une amende. »

 

Dans L’Avenir du Touquet-Paris-Plage, on peut lire : « (…)Nous regrettons que le manque de place ne nous permette pas de donner un compte- rendu détaillé de cette belle fête sportive (…) .nous nous bornerons à en publier le classement (…) » Le cyclisme a du mal à faire parler de lui dans la presse locale…

 

En août 1923, l’Union Sportive du Personnel Artistique des Casinos du Touquet Paris-Plage, dans le cadre de sa fête sportive, organise aussi des épreuves cyclistes ! Un an plus tard, c’est M. ATTILIO, Maître d’Hôtel de l’Hôtel Westminster( récemment ouvert ) qui a l’heureuse idée de proposer une course cycliste réservée au personnel de l’hôtel…

En 1924, le Tour de France passe à nouveau à Etaples. Parmi les primes spéciales accordées aux coureurs, citons :

100 francs au premier Niçois à Etaples ( !), offerts par M. Pierre MARTIN, Directeur du restaurant du Casino de la Forêt ; 35 francs pour les 1er et 2ème Niçois offerts par le personnel du Casino ; 15 francs au premier Niçois offerts par les membres de l’U.S.T.P.P….Sur l’initiative d’un certain R. GROSSETTI de Nice, un groupe d’employés du Casino de la Forêt a de nouveau l’idée d’ouvrir une souscription en faveur du premier coureur de l’équipe des Alpes-Maritimes qui passerait premier au contrôle d’Etaples de l’avant-dernière étape du Tour de France 1928. ( Lors de cette même étape, au contrôle de ravitaillement de Montreuil, René DECAN, cycliste de l’U.S.T.P.P. venu en spectateur, n’hésite pas à prêter sa bicyclette à DELANNOY, coureur belge, qui a cassé sa fourche…)

Toujours à propos du Tour de France, l’Avenir du Touquet-Paris-Plage du 24 juillet 1931 relate une historiette cocasse : « Chaque soir, tous ceux qu’intéresse la grande épreuve cycliste se retrouvent rue de Paris, où l’un de nos avisés commerçants publie régulièrement le reportage transmis par T.S.F. sur l’étape qui s’est courue le jour-même. Or, mercredi dernier, les groupes qui prenaient note des résultats fraîchement affichés, semblaient plus joyeux que de coutume. Il y avait de quoi ! Pensez donc, l’équipe française au grand complet figurait aux premières places, avec plusieurs minutes d’avance sur les autres, reprenant la tête du classement par nations ! (…) Hélas ! Ce papier n’était que l’œuvre d’un fumiste. Mais le plus drôle, c’est que certains (les plus nationalistes, sans doute ?) ne voulaient pas en convenir, dès l’apparition du second résultat, qui, cette fois, était le bon ! »

Le Grand Journal de Paris-Plage (du 27 août 1927 ) raconte une anecdote charmante, un peu en marge du sport : « Il a 4 ans et il fut ce petit roi du défilé enfantin au cours de la fête des fleurs de dimanche dernier. Il se nomme Jean ALCOVER (…) Tandis que ses compagnons de son âge étaient guidés par leur papa, leur maman ou la grande sœur, lui avait tenu à suivre seul le défilé. Monté sur sa petite bicyclette, il cranait gentiment, la fleur du sourire au lèvres et ses mains mignonnes savamment fixées au guidon, il se tenait solide, imperturbable, réussissant par d’adroits petits virages à suivre la marche lente du cortège fleuri. Il fit tout le parcours sans mettre pied hors de la pédale et sous un gentil maillot de champion partant pour le Tour de France, maillot en laine blanche avec bandes verticales aux couleurs de l’U.S.T.P.P. Avec sa casquette bleu et vert, un boyau de rechange autour du cou et un ballon de football ( !) gondolant au guidon, il eut un gros succès (…) »

Un Grand Prix Cycliste des chasseurs du Touquet voit le jour le 12 septembre 1929. Il est remporté par Henri RAMAGE de l’Hôtel Westminster. D’autres éditions ont eu lieu de1930 à 1934.

L’heure est à l’amusement ; nous sommes en plein les Années Folles…

 

Ce qui n’empêche pas certains gestes de solidarité : Les membres du Comité de l’U.S.T.P.P. ouvrent ainsi une souscription pour venir en aide à la femme et au bébé d’un coureur étaplois mort en course le 12 juillet 1925 à Boulogne.

C’est dans ces années 1923 – 1933 que se révèle et que brille Julien GRUJON, l’un des meilleurs coureurs qu’un club touquettois ait jamais connu, même s’il n’a pas toujours couru sous les couleurs de la station (passages à Amiens et Boulogne). Il devient aspirant professionnel en 1930 et en 1932. Au sein de l’U.ST.P.P., il est entouré de très bons coéquipiers : LEJEUNE, Victor LAMOUR, DUCROCQ, Gérard FOULON… L’Eclaireur du Touquet Paris-Plage du 1er juillet 1928 décrit la participation de GRUJON au Tour de France, unique participation, à ce jour, d’un cycliste de la station à la Grande Boucle : « Le Tour de France Cycliste passionne les foules. Les sportifs du Touquet-Paris-Plage suivaient avec intérêt le courage valeureux de leur compatriote Julien GRUJON, engagé dans cette grande compétition. J. GRUJON est un de nos meilleurs routiers régionaux. Il a remporté de belles victoires notamment à Amiens. Il a eu l’audace de s’inscrire dans le groupe des touristes-routiers pour le Tour de France. Sans aide, sans manager, il a terminé les 8 premières étapes. Une souscription avait recueilli une somme importante parmi les amateurs de sports du Touquet, pour venir en aide à notre compatriote. GRUJON a été éliminé dans les Pyrénées. Il mérite tous nos compliments pour le courage dont il a fait preuve au début de la course. Avec un peu plus d’expérience, il fera mieux l’an prochain. Espérons aussi que ses amis du Touquet, mieux avertis, ouvriront leur souscription plus tôt et permettront à GRUJON de mieux organiser ses soins aux étapes. »

Durant cette même période, la section cyclisme de l’U.S.T.P.P. (créée en mars 1925 ) est dirigée par Fernand DELIGNY, marchand de cycles rue Saint-Louis et garagiste rue de la Paix (Citroën) et Joseph LEJEUNE, ancien coureur et garagiste. M.PARE est élu Président de la commission cycliste de l’U.S.T.P.P. en 1928 .

L’Assemblée Générale de l’U.V.F. du Pas-de-Calais s’est tenue au Touquet le 19 février 1927. A cette occasion, le championnat départemental de cross cyclo-pédestre est organisé. Le premier cyclo-cross de la station ? L’épreuve s’est déroulée sur la digue ,dans les dunes et dans les garennes.

La scission de l’U.S.T.P.P. en 1929 (U.S.T.P.P. et O.T. ) – pour des raisons politiques - est favorable à l’Olympic Touquettois ( créé par Gaston SAINSARD) en ce qui concerne le cyclisme. GRUJON et les meilleurs coursiers ont en effet rejoint la nouvelle association, tout comme les dirigeants DELIGNY et LEJEUNE. En 1932, au Championnat de France sur route amateur, la sélection de 4 coureurs du Pas-de-Calais est composée de 3 touquettois : GRUJON (devenu entraîneur-coureur de l’O.T. et marchand de cycles à Trépied ), BERQUIER (employé au garage Citroën) et CULNAERT.

Au début de chaque saison, l’O.T. organise alors des courses de classement sur la digue, des courses exclusivement réservées aux membres du club et où des prix et des primes sont à gagner !

En 1933, l’O.T. et l’U.S.T.P.P. fusionnent pour former le Touquet Athletic Club (T.A.C.)

Le sport cycliste est alors très populaire dans la station. L’Express du Touquet-Paris-Plage décrit ainsi l’ambiance qui régne lors du grand Prix du Touquet (le 17 septembre 1933) : «  En face de la Brasserie de la Plage où s’effectuent les formalités de contrôle, la foule est très dense et les primes sont offertes à chaque passage de la course, ce qui anime singulièrement l’épreuve. L’enthousiasme est parfois débordant et il faut toute l’aide efficace de la police locale pour tenir les barrages en bon ordre sur le circuit. »

Ce même journal s’attache (dans son numéro du 19 mai 1934) à expliciter avec humour le système des primes distribuées lors de ces courses locales : « (…) Il y en eut pour tout le monde. Pour les jeunes, pour les vieux, les premiers, les derniers et même pour un ravissant pompon vert qui ornait le chef d’un coureur local (Raymond PIDOUX du T.A.C.). Coureurs, attention ! Ne négligez pas les formes vestimentaires pour les prochaines réunions. Quelque chose de remarquable et de haut placé, de préférence, pour attirer l’attention des généreuses sportives. Un haut de forme, par exemple, solidement attaché, nous semble devoir rallier de nombreuses primes sur le possesseur (…) »

Fernand DELIGNY se présente aux élections municipales de novembre 1933 sur la liste de la majorité sortante, mais n’est pas élu.

Le 7 juillet 1934, sur la digue de mer, est organisée pour la première fois une nocturne cycliste au Touquet. L’épreuve est dotée de 4000 francs de prix (25 centimes un journal), dont 1000 offerts par Maurice RAPHAEL, premier Président du T.A.C. Omnisports. La digue a été spécialement aménagée et éclairée . Un journaliste du Télégramme écrit à propos de cette première : « Ce fut une réussite, une magnifique réussite que cette grande nocturne cycliste (…) Sous la lumière crue des lampes électriques, la ronde effrénée des coureurs s’est poursuivie jusque une heure du matin devant un public nombreux, enthousiaste, emballé. Ce n’est pas seulement par applaudissements que les spectateurs encourageaient leurs favoris, et les primes succédaient aux primes à cadence accélérée. On se serait cru aux 6 Jours (…) Il n’y avait du reste pas que des ‘piqués du vélo’ samedi soir sur la digue de mer, toute baignée de lumière et où il faisait si bon de humer la légère brise du large. De très nombreux estivants s’étaient donnés rendez-vous autour du vaste quadrilatère pour voir des hommes montés sur des roues faire un peu de spectacle et beaucoup de sport. Un spectacle que, franchement, on voudrait voir renouvelé souvent. » L’expérience, certainement trop coûteuse, n’est renouvelée que l’année suivante.

En 1935, Edmond BROWAEYS, est recruté par le T.A.C. et devient rapidement un champion d’envergure. Grâce à lui, le club touquettois est classé première société cycliste du Pas-de-Calais en 1936. Le champion termine 24ème de Paris-Roubaix en 1937. Il est aussi plusieurs fois recordman du Monde sur piste (des 60 aux 100 miles) mais la Seconde Guerre Mondiale a brisé l’essentiel de sa carrière.

La traversée du désert…

Au lendemain du conflit, il n’y a plus d’activité sportive cycliste au Touquet. En revanche, les clubs d’Hesdin, d’Etaples et de Berck, eux, sont florissants.

L’A.S. Etaples, au début des années 50, fait passer son Grand Prix, une épreuve d’intérêt limité, par Le Touquet.

Le Tour de France cycliste passe au Touquet en 1958 ( sur 300 m seulement !). C’est la première fois, alors que nous en sommes à la 45ème édition.

Une course de …lenteur à bicyclette est organisée lors de la ducasse 1959 !

Les Echos du Touquet (du 23 juin 1961 ) signalent une visite-éclair de Louison BOBET dans notre station : « Pour disputer le Circuit des Remparts, à Boulogne-sur-Mer, le populaire Louison BOBET, le champion cycliste qui détient le plus beau palmarès qu’un français ait jamais eu à ce jour, est passé par l’Aéroport du Touquet. Il y a atterri jeudi 15 juin, en fin d’après-midi, et en est reparti vendredi matin. Louison BOBET était aux commandes de son avion Jodel personnel, dans lequel il avait logé, en pièces détachées, sa bicyclette de course. Il était accompagné de son frère Jean (…) »

A l’occasion du Week-end de l’Hôtellerie et du Commerce, des épreuves sur la route en corniche pour les jeunes cyclistes, cyclomotoristes et vélomotoristes sont organisées (1962)

Léonce DEPREZ, alors 1er adjoint du Dr FERRIER, conscient des retombées positives pour la station que pourrait avoir la pratique cycliste, tente de relancer ce sport dans son éditorial des Echos du Touquet du 5 décembre 1965 : «  (…) Un autre sport a prouvé (…) qu’il pouvait et devait trouver place au Touquet et qu’il pouvait être une source de vie récréative, en hiver, comme en été au Touquet : c’est le cyclisme. Le premier cyclo-cross hivernal que notre journal a organisé en décembre (1964) , a montré la voie à suivre. Nous avons décidé d’inscrire chaque année un grand cyclo-cross international au calendrier de la saison hivernale. Mais les courses de bicyclette ne doivent pas seulement être un spectacle sympathique pour les habitants du Touquet. Elles doivent stimuler aussi le goût des jeunes pour le vélo, dont la pratique est bien plus bénéfique pour eux que celle du scooter. Aussi, pour répondre aux vœux de nombreux jeunes touquettois, et avec le concours de quelques sportifs, avons-nous proposé la création d’une section cycliste au Touquet Athletic Club. Ce dimanche 6 février, le Touquet sera présent à l’Assemblée Générale de la Ligue des Flandres de cyclisme. Un criterium cycliste sera organisé à la belle saison, sous le patronage des Echos du Touquet, et sur le circuit incomparable que nous offrent les rues de la commune, tant en ville qu’en bordure de mer. Tous les jeunes qui désirent s’adonner à ce sport si populaire qu’est le vélo, peuvent écrire dès aujourd’hui au bureau des Echos du Touquet ou venir s’y inscrire chaque jeudi à 19heures. Une permanence sportive y fonctionnera (…) ». De plus, Richard G.J. BURROWS, alors Président du T.A.C. Omnisports (1965-1967), annonce lui aussi la prochaine création de deux sections : le cyclisme et l’athlétisme. Si, effectivement la station est animée plusieurs hivers de suite par un cyclo-cross de haut niveau ( victoires de Jules LECLERCQ ), cette manifestation reste organisée « officiellement » par l’A.S. Etaples avec le concours du Syndicat d’Initiative du Touquet. Mais, aucun club, dans l’immédiat, n’est créé dans la station…

 

Le 2ème Cyclo-cross du Touquet, le 2 janvier 1966, inspire le reporter de la Voix des Sports : « Si Dante avait connu le cyclo-cross et s’il avait dû décrire son enfer, il l’aurait très certainement placé dans les dunes du Touquet en ce premier dimanche de 1966. Baissant la tête sous un vent soufflant parfois à quelque 100 km/h, pris entre une mer sauvage et une végétation maigre et comme résignés à subir la rage de la tempête, nos meilleurs cyclo-crossmen nordistes vécurent avec un certain courage – sinon un courage certain – une course terrible. Ils étaient d’autre part aveuglés par un sable fin et terriblement insidieux - ce sable qui fait l’orgueil de nos plages – et assaillis par des légions de démons qui leur transperçaient les mollets de mille coups d’épingle. Et pourtant, ils donnèrent au rare et courageux public, le spectacle d’une course intéressante (…) »

Au printemps 1967, M. BUCHMANN, un des animateurs du groupe de commerçants de la rue Saint-Jean, prend l’initiative avec le concours du Comité des Fêtes d’organiser une épreuve cycliste originale des « Gentlemen » Des anciens champions comme Jean-Marie LEBLANC, Maurice de MUER ou Alain VASSEUR y participent.

La renaissance

Créé dans un anonymat relatif en mai 1968 ( !), l’Avenir Cycliste Touquettois effectue sa première sortie au Touquet à l’occasion du 5ème cyclo-cross de la station. Le club y a présenté 5 coureurs, dont Bernard DIELEN qui finira à une honorable 7ème place. Il faudra attendre le printemps 1969 pour que l’ancêtre de l’actuel T.A.C. Cyclisme soit présenté officiellement. Les Echos du Touquet (14/03/1969) sont présents : «  (…) Dimanche matin à 11h, salle du Tropicana au Touquet, une cérémonie a eu lieu à l’occasion de la présentation officielle de l’équipe qui doit, durant la saison qui débutera prochainement, porter les couleurs du nouveau club touquettois (…) Le Président BURROWS en adressant les remerciements du Comité aux personnalités présentes, déclara :’ C’est un grand jour pour l’Avenir Cycliste du Touquet et en même temps l’occasion de présenter nos buts et nos aspirations, ainsi que les coureurs qui défendront les couleurs du club. Avant tout, le but de la société est éducatif et déjà l’occasion de pratiquer le sport cycliste a permis à de nombreux jeunes de suivre des premiers entraînements avec discipline (…) Notre équipe est jeune et les objectifs de celle-ci sont de porter la renommée du Touquet sur les routes de la région .Le désir de l’A.C.T. est aussi d’organiser du spectacle en notre cité, et pour cela, nous comptons beaucoup sur la bonne coopération avec les autres clubs touquettois’ . M. BURROWS devait démentir publiquement certaines affirmations laissant entendre que le club était dirigé contre ceux existants déjà…la présence des représentants du T.A.C., de la Musique, de la Gaule, de la Boule etc… présents confirmaient bien que l’esprit sportif dominait cette réunion (…) »

Parmi les nouveaux licenciés (25 coureurs) on peut citer Louis BODART (7ème du Tour de l’Avenir), Dany COUSIN auteur d’une belle carrière chez les amateurs et Jocelyne TRUY (championne des Flandres sur piste). Jean-Claude POILLET (diplômé de l’I .N.S., de la même promotion que Cyrille GUIMARD et de Jean-Pierre DANGUILLAUME) est nommé entraîneur. Le Vice-Président élu est Emile DEBUREAUX, gérant de la fameuse brasserie « Chez Mimile ». Raymond CANNIE devient aussi dirigeant du club et l’est toujours aujourd’hui….Expression d’une fidélité et d’un dévouement exemplaires.

Le premier Grand Prix Cycliste de l’A.C.T. a lieu sur la digue fin mars 1969.

Le club organise aussi une épreuve réservée aux féminines le 1er mai de la même année (Le Grand Prix du Muguet), montrant par-là un certain avant-gardisme (J. TRUY 2ème).L’A.C.T. compte alors 5 féminines sur ses 23 coureurs ! Quelques jours plus tard, Jocelyne est retenue pour participer à un stage d’entraîneur féminin pour la première fois dans les annales du cyclisme national. Elle est Championne et recordwoman des Flandres sur piste en 1969.

Dans le numéro du 10/04/1970, M.DEPREZ annonce le projet de construction d’un Institut de Thalassothérapie : « Le Docteur Pierre CAMUS nous avait accompagné à Quiberon à l’automne dernier, chez Louison BOBET. Depuis plusieurs années, il nous a apporté le concours de son expérience médicale et un soutien amical pour mettre en relief les possibilités du Touquet de devenir un centre de cures marines. Nous avons réussi, à la suite d’une étude décidée par la Municipalté, à obtenir pour réaliser ce grand projet, l’accord de certaines autorités publiques et d’investisseurs privés. Louison BOBET, avec lequel nous sommes en contact depuis 2 ans à ce sujet, est venu au Touquet juger la localisation souhaitable et possible de ce futur institut et il demeure en contact permanent avec nous pour mener à bien ce projet (…) » (L. BOBET est alors P.D.G. de l’Institut de Quiberon). Le projet ne se concrétisera qu’en juin 1974.

En janvier 1971, le Maire de la station justifie dans son hebdomadaire le choix de recevoir prochainement le Tour de France au Touquet : « (…) Il a fallu plusieurs mois de négociations secrètes pour obtenir ce résultat, car contrairement à ce qui est écrit par une certaine presse désappointée, il y a une réelle compétition entre villes pour accueillir le Tour. La caravane du Tour (1500 personnes) dépense par elle-même 3 millions d’anciens francs par jour dans la ville où elle séjourne. C’est donc dire qu’en 2 jours, elle paiera le double de la subvention prévue par la ville. La publicité et le courant d’affaires qui résultent de l’arrivée du Tour au Touquet et de son choix comme ville-étape présentent un intérêt exceptionnel. Et c’est pourquoi, il y a chaque année une rude compétition entre les villes-étapes possibles. Cet intérêt se chiffre en publicité seulement en plusieurs dizaines de millions d’anciens francs de publicité gratuite (…) » (0,50 F le journal). Et, effectivement, le vendredi 2 (étape Amiens-Le Touquet) et le samedi 3 juillet (jour de repos ), la station devient ville-étape du 58ème Tour de France… Nombreuses sont les anecdotes concernant ces 3 jours de grande effervescence : Louison BOBET est invité d’honneur et Raymond POULIDOR, invité par RTL, pratique le char à voile sur la plage ; Roger PIERRE et Jean-Marc THIBAULT animent un spectacle nocturne pour Europe1 ; L.DEPREZ demande aux commerçants de décorer les vitrines ; un immense coureur cycliste en fleurs jaunes est posé sur la plage avec cette inscription : « Honneur aux vaillants routiers » ; la presse locale avertit les habitants de possibles perturbations téléphoniques en raison de la présence massive de journalistes utilisant les lignes pour transmettre leurs compte-rendus ; le Palais de l’Europe est transformé pour l’occasion en immense bureau de Poste ; la caravane du Tour part le 4 juillet pour Orly depuis l’Aéroport du Touquet … Un journaliste raconte : «  C’est en compagnie de tout un peloton de jolies filles que les équipiers de MERCKX se sont entraînés dans la forêt du Touquet. Mais le Maillot Jaune ne plaisante pas. Il a laissé la chose se faire pendant un moment puis il a pris la tête et accéléré l’allure. Le peloton de jolies filles fut vite lâché ainsi même que certains coéquipiers, mais les mauvaises langues prétendent que ces derniers avaient peut-être leurs raisons… » Cette 6ème étape est remportée par un champion italien peu connu SIMONETTI.

Richard BURROWS, présent sur la liste électorale « Le Touquet Demain », s’oppose à la liste conduite par L. DEPREZ en mars 1971.

Louison BOBET, décidément proche de L. DEPREZ, devient en mars 1972 le parrain de la Fondation de la Vocation Sportive de la Côte d’Opale, créée par le Maire de la station. Dany COUSIN, licencié à l’A.C.T., reçoit ainsi le Trophée d’Honneur des Espoirs de la F.V.S.C.O. en 1973. En 1975, Jean STABLINSKI, ancien Champion du Monde, remet les trophées de la Fondation.

Georges SPEICHER, Champion du Monde sur route en 1933 participe au Week-end des Gloires Sportives en 1972.

Yves COUSIN devient Président de l’A.C.T. en 1974, alors qu’une section Cyclotourisme est créée ( elle deviendra indépendante en 1976).

La station reçoit à nouveau le Tour de France lors de l’été 1976. Le 26 juin, les coureurs arrivent par avion de Caen. 4 ou 5 appareils sont nécessaires et les 724 véhicules de la caravane arrivent par la route…. Le 27 juin, la 3ème étape de la 63ème Grande Boucle consiste en une course contre la montre sur un parcours de 37 km. Elle est remportée par le célèbre coureur belge Freddy MAERTENS. Le 28 juin, c’est le départ de la 4ème étape…

En 1979, le bureau de l’A.C.T. démissionne en bloc compte-tenue de l’insuffisance de ses moyens financiers. La dissolution du club est même envisagée. L. DEPREZ s’engage alors à prendre des dispositions concrètes en faveur de l’A.C.T. Mais, Jean-Claude POILLET, qui avait succédé à Yves COUSIN en 1976, maintient sa démission et invite les coureurs à changer de club…

Parmi ces coureurs formés par le club touquettois, on peut noter Didier RAMET et Roger GABISSON, deux Etaplois, qui mèneront une très brillante carrière chez les amateurs.

Le Maire du Touquet persuade Y. COUSIN de poursuivre l’aventure. Le club sort très affaibli, mais vivant de cette crise.

 

En 1983, La Voix des Sports organise une épreuve réservée aux meilleurs amateurs entre Gravelines et Le Touquet. Elle ne connaîtra pas d’autres éditions.

 

L’A.C.T. reprend des couleurs sur le plan sportif avec l’avènement, jusqu’à la catégorie des cadets, de Patrick ROUSSEL et surtout de William PERARD, qui deviendra professionnel en 1990 dans l’équipe de Stephen ROCHE. L’ambition renaît aussi en partie avec l’émergence d’une nouvelle discipline cycliste, le V.T.T. En 1990, Thierry LASSEMBLEE, animateur de la Maison des Associations, initie les jeunes du club à ce sport. Gros succès. François WARME (21ème du Championnat de France cadet en 1993) et surtout Bastien BERLOQUIN (sélectionné au Championnat du Monde junior la même année) le prouvent. Bastien devient un grand espoir du cyclisme français (sur route et en cyclo-cross également), mais fragile psychologiquement, il arrête sa carrière prématurément. Entre-temps, progressivement et officieusement, D. RAMET devient entraîneur du club et incite les jeunes vététistes à se tourner vers la route. Il forme de bons coureurs en dehors de B. BERLOQUIN, tels que Tony LEPRETRE (stagiaire d’une équipe professionnelle à 17 ans) ou Mickael MILLE.

 

En 1992, la station accueille les 35èmes Jeux Eurosports des radios et télévisions et la première Cyclopale, seule cyclosportive régionale, voit le jour en 1993 (elle disparaît en 2000)

 

La fusion en 1994 de l’A.C.T. et du T.A.C. Cyclotourisme permet la reformation du T.A.C. Cyclisme. Y. COUSIN en prend la tête. Mais ses jours de dirigeant sont comptés… En 1995, le T.A.C. Cyclisme tente de sortir du T.A.C. Omnisports, ne supportant plus la prédominance de la section football. Mais c’est en fait le T.A.C. Football, dirigé par Christophe DEPREZ, fils du Maire, qui devient indépendant. Y. COUSIN ne survit pas à cette nouvelle turbulence et est remplacé par Jean-Claude De SAINTE-MARESVILLE.

 

Le calme revenu est éphémère. En pleine saison 1997, alors que le club est à nouveau craint dans le peloton, Didier RAMET, en désaccord avec ses dirigeants, quitte le club avec coureurs et bagages… Cette fois, le T.A.C. Cyclisme résiste plutôt bien à ce choc. Philippe COTREL, alors Maire de la station, donne la possibilité au club de retrouver rapidement un entraîneur diplômé, en embauchant Rudy DEPECKER. (Cet « emploi-jeune » sera converti en C.D.I. par la suite par L. DEPREZ revenu aux affaires) .

Le T.A.C. participe aux 18èmes Jeux Mondiaux de la Médecine (1997) organisés dans la station. Il accueille le Président de la Fédération Française de Cyclisme à l’occasion du Championnat régional espoirs en 1997 (Bezinghem). Il s’essaye 2 ans à l’organisation de courses sur route par étapes dans l’arrondissement.

Le T.A.C. Cyclisme et le T.A.C. Cyclotourisme doivent à nouveau se séparer faute d’entente.

Eric BEAUMONT succède à Jean-Claude de SAINTE-MARESVILLE à la tête du club en 2000. L’ancien coureur berckois ne reste que 2 ans à ce poste, mais a le temps de créer une section handisport.

Je succède à E. BEAUMONT en novembre 2002 ( j’ai été élu vice-président entre 1998 et 2002 ). Notre section handisport se développe : Marcel BEAUCOURT (handbike) est sacré à plusieurs reprises Champion de France de la discipline (2003 à 2005) ; Jérôme LEDET (handbike) est lui aussi médaillé lors du championnat national 2004 ; Rodrigue POMMELET (tandem – non-voyant) obtient des médailles sur piste et sur route avec son pilote R. DEPECKER aux Championnats de France 2003 et 2005.

L' hiver (2006), nous avons organisé le championnat de France de cyclo-cross (F.S.G.T.) sur le site de l’hippodrome.

Le T.A.C. Cyclisme compte aujourd’hui une cinquentaine de membres, de tous âges, de tous niveaux et pratiquant toutes disciplines liées au vélo. L' ambition est de permettre aux cyclistes de notre région de s’épanouir à travers la compétition cycliste dans une ambiance la plus conviviale possible et un esprit club

Le TAC est devenu un phare de la région avec une équipe de dirigeant tourné vers l'interet général.

L'organisation de l'ennduro VTT BeachRace, La randonnée VTT La beaujolaise, les 4h VTT et la course route Raymond Canie sont les organisationsdu club qui font reference dans la region.

Philippe LYARDET